Les études organisées en trois ans sont sanctionnées par un diplôme de bachelier (180 crédits ECTS-Bologne) en arts du spectacle et techniques de diffusion et de communication – option Arts du cirque.
Les études requièrent un engagement exclusif de la part des étudiants et rendent impossible toute activité parallèle. Les cours dispensés sont complémentaires et le programme pédagogique et artistique de l’ESAC offre un nuancier complet nécessaire au métier d’artiste de cirque. A la spécialité principale en art du cirque pré-requise à l’admission sont associés les ateliers de créations, les projets personnels, les cours d’interprétation de danse, de jeu et de musique, l’acrobatie dynamique et statique ainsi que les cours théoriques.
L’institutionnalisation de l’ESAC a répondu à la nécessité de promouvoir un enseignement supérieur artistique spécifique au cirque, de la même manière que les arts plastiques, la musique, le théâtre ou le cinéma sont enseignés dans les Ecoles supérieures des Arts (ESA) en fédération Wallonie-Bruxelles.
En 2015 la COCOF accorde une fois de plus un soutien exceptionnel en dotant l’ESAC d’un tout nouveau bâtiment exclusivement dédié aux arts du cirque.
Spécificités
L’enseignement artistique dispensé dans l’enseignement supérieur se doit d’être un lieu multidisciplinaire de recherche et de création dans lequel les arts et leur enseignement s’inventent de manière indissociable.
Les arts qui s’y développent sont non seulement envisagés comme productions sociales mais également comme agents sociaux qui participent à la connaissance, à l’évolution et à la transformation de la société.
En prise sur les leçons des arts passés et contemporains, sur la pensée et les sciences, l’enseignement de l’art est prospectif, il stimule l’ouverture au futur, à l’inédit.
La philosophie générale et la particularité de l’enseignement des arts en Communauté française sont exprimées dans l’article 3 du décret du 17 mai 1999. Depuis janvier 2014, l’ESAC, comme toutes les écoles supérieures des arts (ESA), est régie par le Décret Paysage (Décret définissant le paysage de l’enseignement supérieur et l’organisation académique des études). Les spécificités de l’enseignement des arts, ont été protégées:
- Le financement spécifique laisse une grande souplesse d’initiative et d’inventivité en permettant de développer des pédagogies fondées sur des processus qui associent recherche et création.
- L’épreuve d’admission garantit un enseignement individualisé fondé sur une logique d’excellence.
- La pédagogie se développe par projets, en même temps que les fondamentaux font partie d’un programme récurrent.
- Chaque ESA établit son programme pédagogique et artistique singulier et sanctionne les travaux de fin d’études par des jurys d’artistes et professionnels réputés, extérieurs à l’équipe pédagogique et artistique.
- Le statut des enseignants-artistes qui permet de conjuguer les deux aspects consubstantiels de leur métier et garantit la prévalence de la pratique artistique sur le diplôme, par une reconnaissance d’expérience utile et de notoriété.
Concertations et décisions
L’organisation des ESA est définie par décret. Les ESA disposent d’une grande liberté pour organiser leurs enseignements et y développer leurs spécificités. L’organigramme repose sur deux instances principales: le Pouvoir Organisateur, qui est investi d’un pouvoir de décision et dont le directeur est le représentant, et le Conseil de Gestion Pédagogique, qui lui rend ses avis. C’est en Copaloc (commission paritaire locale) que l’on délibère sur les conditions générales de travail, que l’on prévient ou concilie les différents, que l’on établit les règles complémentaires aux dispositions statutaires, que l’on rend des avis sur toutes questions relatives à l’organisation, la défense et la promotion des Ecoles supérieures des Arts de l’enseignement officiel subventionné.
Le pouvoir organisateur
bénéficie d’une très large autonomie dans l’organisation de l’Ecole supérieure des Arts. Il prend toutes les mesures nécessaires à la promotion et au bon fonctionnement de l’enseignement, recrute les membres du personnel ou leur confie un mandat. Il gère les moyens financiers, présente au Gouvernement les propositions de regroupement de sections ou d’établissements et scelle les collaborations entre différents établissements.
Le conseil de gestion pédagogique
est l’instance de concertation qui formule des avis au Pouvoir organisateur. Le Conseil est composé de représentants des professeurs, des étudiants, des organisations syndicales, du personnel autre qu’enseignant et de la direction qui le préside. Le conseil élabore, entre autres, les modalités de mise en œuvre des missions de l’école, rédige et redéfinit son projet pédagogique et artistique ainsi que le règlement des études (RE).
En amont, trois autres conseils permettent des concertations de terrain: le Conseil d’option qui réunit l’ensemble des professeurs et des conférenciers, le Conseil étudiant qui réunit l’ensemble des étudiants et le Conseil social qui répond aux demandes d’aides spécifiques des étudiants ou de leurs activités.
Ces trois derniers conseils émettent leurs avis au Conseil de gestion pédagogique qui, après analyse, les soumet au Pouvoir organisateur. Une fois les décisions prises, les informations redescendent.
Processus qualité
Comme tous les établissements relevant des études supérieures, la Communauté française alloue 1/4 temps à un coordonnateur qualité en charge de réaliser diverses missions liées à la qualité. L’agence AEQES planifie en toute indépendance les procédures d’évaluation de la qualité des Bacheliers et Masters des institutions habilitées par la Communauté française. Elle établit un calendrier des évaluations sur une base décennale en veillant à un regroupement approprié des cursus dans le but d’encourager la clarification des profils et des objectifs des formations en lien avec les missions des établissements, de diffuser les bonnes pratiques et de favoriser la mise en place de synergies.